27/09/2012


La joie d’être soi, avec Ramana Maharshi 
Editions L’Originel-Charles Antoni.

Un récit explicatif dans lequel Patrick Vigneau s'appuie sur les grandes figures du Vedanta pour détailler sa démarche.
Vécu au contact de la spiritualité de l'Inde, ce témoignage rejoint les maitres de la non-dualité.
La Vivance, dont-il témoigne, s’affranchit des appartenances et des références. 
Cette « vie consciente, pleinement consciente », cette « présence joyeuse à la vie, suppose un réveil, une transformation, une métamorphose qui nous fait passer d’une vie rêvée, avec ses désirs et ses craintes, ses pulsions et ses rigidités, à une vie vécue sereinement, dans le monde tel qu’il est, et non tel que nous voudrions qu’il soit : le monde réel, en Présence, à savoir en plénitude. 

Il s’agit d’un ensemble de processus complexes qui président à la transformation intérieure. 
Ces processus impliquent une connaissance et une libération de ses conditionnements, une pratique soutenue de l’attention, un abandon, une acceptation de la vie en sa totalité, un art de l’écoute, une reconnaissance de la beauté de toute chose et, insiste Patrick Vigneau, l’amour, essence et manifestation du « feu sacré », qui annonce la traversée des dualités.

« Les enseignements de la non-dualité ne sont pas faits pour rassurer, pour réconforter, mais pour bousculer pour remettre de l’ordre dans la conscience.
Souvent il peut y avoir des idées qui choquent, qui dérangent. 
C’est un des principes de la démarche.
Car il ne s’agit pas uniquement de comprendre quelques concepts très logiques. Mais avant tout de se défaire des blocages mentaux.
Il convient donc de voir clairement nos conditionnements, nos incohérences pour pouvoir s’en libérer.
Les livres aident certes, mais l’accompagnement bi
enveillant d’un maître ou d’un ami spirituel est précieux. Et là il y a de la p
lace pour la joie, le rire, la vie.
Il faut savoir aussi écouter son cœur, ressentir les mots. Chaque réelle prise de conscience éveille une joie intérieure. Plus on s’approche du réel, plus la joie se libère. »

En fin d’ouvrage, et après un bref détour par les sciences, notamment quantiques, Patrick Vigneau précise ce qu’il entend par les mots « illumination », « éveil », étapes vers la « libération » :


« L’Eveil est inséparablement lié à a cessation de l’identification au moi. L’Eveil équivaut à la cessation du chercheur. Cette expérience est aussi provisoire dans sa transcendance (sinon il n’est plus possible de faire quoi que ce soit), mais elle produit une transformation radicale. L’Eveil conduit à la métamorphose de la structure du mental. (…)
Le sens de la dualité, même s’il persiste, va cohabiter avec un arrière-plan plus permanent de non-dualité. »

« La Libération est rare. Et il ne faut pas confondre Eveil et Libération qui ne sont pas du même domaine. (…)

L’être n’a plus de karma. Plus de conditionnements, de résidus mémoriels personnels, plus aucune manifestation de moi, de mien. … La Libération ou Nirvana ou Moksha, met fin à toute perception, conscience, de séparativité, c’est la dissolution de l’être individuel dans l’être suprême, l’Absolu. »